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Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé / Groupement départemental services publics et services de santé du Territoire-de-Belfort / Union Nationale des Personnels des Services des Départements et des Régions

jeudi 26 mars 2015

9 avril 2015 - GREVE INTERPROFESSIONELLE : participez pour mettre un coup d’arrêt à la politique d’austérité

L’austérité, ça suffit !

jeudi 9 avril 2015
Tous en grève !


Rassemblement à Belfort
Maison du Peuple à 10h00

Combattre la politique d’austérité (suicide économique, sociale et démocratique)
La Fédération des Services Publics et des Services de Santé FORCE OUVRIERE était réunie en comité national du 17 au 19 mars 2015. A cette occasion, elle s’est félicitée de la décision du congrès confédéral FORCE OUVRIERE (Tours du 2 au 6 février 2015) d’appeler à une grève interprofessionnelle le 9 avril 2015 contre la politique d’austérité qui se décline par le pacte de responsabilité et toute une série de lois (« Macron », « réformes territoriales », « santé », etc.).
FORCE OUVRIERE rappelle que conformément aux décisions prises dans le cadre de l’Union Européenne, les plans d’austérité sont mis en place consciencieusement par les gouvernements et ce, chaque année depuis 2010. Les budgets de l’État et de la Sécurité sociale, les contre-réformes sur les retraites de 2010 et 2014, en sont l’expression. Pour ne prendre que la récente loi « Macron » ou les projets de lois « Nouvelle organisation territoriale de la République » ou encore le projet de loi « santé », tous s’attaquent brutalement aux services publics de proximité et produisent l'inégalité d'accès aux droits essentiels (tels que la santé - médecine, hôpitaux…). C’est cela, le résultat des politiques d’austérité consistant à sacrifier les dépenses publiques au nom d’un engagement de réduction de l’endettement public pris à Bruxelles.
Les moyens budgétaires doivent être impérativement dégagés pour soutenir les équipements publics, l’aménagement du territoire, la santé, la recherche publique fondamentale et appliquée, l’innovation…
Augmentation générale des salaires
Ä Pour la fonction publique
FORCE OUVRIERE revendique l’arrêt du gel des traitements et salaires des fonctionnaires et des agents publics. Elle revendique :
- la revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice de 8%
- l'attribution uniforme de 50 points et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat cumulées depuis 2000 par rapport à l’inflation.
- la refonte et la revalorisation des grilles indiciaires et des carrières.
Par ailleurs, FORCE OUVRIERE s’inquiète des objectifs recherchés par le ministère de la fonction publique au travers les différentes réunions dites de « dialogue social » :
- PPCR (Parcours Professionnels, Carrières, et rémunérations)
- QVT (Qualité de Vie au Travail)
- QDS (Qualité du Dialogue Social)
L’objectif principal de ces réunions semble être d’obtenir des accords majoritaires, en tentant d’impliquer les syndicats dans l’accompagnement des « réformes », ce qui est antinomique avec la prise en compte des revendications.
Exemples
- les propositions du gouvernement annoncées dans le cadre des réunions PPCR (cadres statutaires communs, ratios fixés dans les décrets, remise en cause des avancements minimum de durée, limitation des avancements de grade), ne permettront pas d’améliorer les salaires des fonctionnaires et des agents publics et, ne répondent pas à nos revendications.
- l’échec de l’accord « QVT » est l’expression du refus de cette logique « d’intégration » par les syndicats attachés aux revendications et à l’indépendance syndicale.
Ä Pour les minima salariaux
FORCE OUVRIERE revendique :
- 1780 € brut/mois pour le SMIC (80% du salaire médian)
- obligation d’alignement des minima salariaux des branches à chaque revalorisation
- généralisation de l’équivalent d’un 13e mois de salaire pour tous
- minimum de pension, égal au SMIC
Ä Pour les retraites
FORCE OUVRIERE dénonce le gel des retraites de base, programmé depuis avril 2013 jusqu’en octobre 2015 et, revendique le retour à l’indexation générale des retraites, des pensions et des pensions de réversion chaque 1er janvier.
Il faut relancer la consommation par l’augmentation générale des salaires (tant dans le secteur public que dans le secteur privé), de la valeur du point d’indice dans la fonction publique, des pensions et des minima sociaux.
Retrait du « pacte de responsabilité »
Pour toutes ces raisons, FORCE OUVRIERE revendique le retrait du « pacte de responsabilité » et de ses déclinaisons dans les différents secteurs.
FORCE OUVRIERE rappelle que ce pacte est financé par plus de 50 milliards de réduction des dépenses publiques et sociales qui détruisent massivement l’emploi dans le secteur privé (diminution de la commande publique) et remettent en cause :
- les services publics
- la rémunération des agents publics
- la protection sociale
Le « pacte de responsabilité » et le « pacte d’austérité » ne font qu’un : ceux qui cautionnent l’un acceptent l’autre. Dire non au pacte de responsabilité, c’est dire oui au progrès social, aux augmentations de salaires, à l’emploi, aux services publics et à la sécurité sociale.
Défendre les conventions collectives
FORCE OUVRIERE réaffirme son attachement aux conventions collectives nationales. Elle condamne toutes les tentatives de dénonciation et de remise en cause de celles-ci et exige de véritables négociations sur les classifications.
Défendre le Statut, défendre le service public, défendre la République
FORCE OUVRIERE rappelle que conformément au statut de la fonction publique, les emplois permanents doivent être systématiquement pourvus par des fonctionnaires titulaires.
Mettre fin à la précarité dans la fonction publique territoriale et dans la fonction publique hospitalière, cela passe par un véritable plan de titularisation en complément de mesures encadrant le recours à l’emploi contractuel, un arrêt des suppressions de postes et l’amélioration de la situation de l’ensemble des agents sous contrats, tant en matière de rémunération que de droits individuels et collectifs.
La conception républicaine du service public et du statut général de la fonction publique n’est pas négociable.
Mettre fin à la dégradation du service public : les « réformes » gouvernementales s’inscrivent dans la continuité des dogmes européens de déréglementation et de privatisations induites par les notions de SIEG (services d’intérêt économique général). Ces « réformes » ou plutôt contre-réforme se poursuivent dans le cadre des plans de rigueur budgétaire qui se succèdent depuis 2010, qu’il s’agisse de :
- la Révision générale des politiques publiques (RGPP)
- la Modernisation de l’action publique (MAP)
- la réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE de 2010 et 2013)
- la loi du 21 juillet 2009 hôpital patients santé territoires (HPST)
- la loi du 16 décembre 2010 de réforme territoriale (RGPP appliquée aux collectivités)
- la loi du 27 janvier 2014 dite de modernisation de l’action publique territoriale et affirmation des métropoles, ainsi que les textes qui forment la « réforme territoriale » et « l’acte 3 de décentralisation » actuellement en discussion
Ces contre-réformes conduisent à :
- un démantèlement et une privatisation des services publics et de la fonction publique
- une remise en cause du maillage et une désertification territoriale des services publics et de leurs personnels, notamment avec la suppression programmée des communes et du département et celle déjà effective de nombreux services
- des mutualisations forcées de services et des mutations d’office qui en découlent dans les collectivités assorties de suppressions de postes imposées par des dotations de l’État en baisse
- des décisions de l’État et de collectivités territoriales de mise en place de partenariats publics/privés, d’agences, de GIP (groupements d’intérêt public), de sociétés publiques locales, qui portent en germe la destruction des garanties statutaires des agents
- gérer l’hôpital public comme une entreprise privée et rentabiliser la santé au détriment des malades et des agents hospitaliers
- une concurrence entre les régions qui remet en cause l’égalité de droit sur le territoire national et son aménagement
- une transformation du service public, gratuit et solidaire, en services payants aux « usagers/clients »
FORCE OUVRIERE réitère son opposition à l’acte III de décentralisation et à la réforme territoriale qui mène vers :
- la balkanisation de l’action publique
- la destruction de l’État opérateur
- la suppression des départements et des communes
- la fusion des régions
- l’éloignement de la puissance publique des usagers et la désertification territoriale des services publics
- l’inégalité de droit généralisée du fait d’un pouvoir normatif et règlementaire accordé aux régions
- la territorialisation des politiques publiques
Abandon de toutes ces contre-réformes qui constituent une attaque d’une ampleur inégalée et potentiellement destructrice contre la République une et indivisible.
La grève interprofessionnelle : un moyen syndical pour participer à mettre un coup d’arrêt à la politique d’austérité
Lancé à l’initiative de FORCE OUVRIERE, l’appel commun (FO, CGT, FSU, Solidaires) pour une grève interprofessionnelle le 9 avril 2015 est un moyen indispensable pour faire aboutir les revendications.
La défense des services publics, du statut de la fonction publique parties constituantes de la République, de la protection sociale, des conventions collectives et l’augmentation générale des salaires nécessitent de mettre en œuvre la mobilisation interprofessionnelle.
Cet appel constitue la première étape du rapport de force à même de faire reculer le gouvernement et le patronat pour faire aboutir nos revendications :
- retrait de la politique gouvernementale d’austérité
- retrait du pacte de responsabilité
- retrait de la loi « Macron »
- retrait de la réforme territoriale
- retrait de la loi HPST
jeudi 9 avril 2015

TOUS EN GREVE !