Pour FORCE OUVRIERE la
responsabilité de la dégradation de la situation sociale en France relève des
politiques libérales de dérégulation économique et sociale menées en France et
en Europe depuis plusieurs décennies.
Les attaques
incessantes contre les droits et garanties sociales, le Code du travail, les
Statuts de la Fonction Publique, le Service Public républicain participent de
ces politiques.
Sous prétexte de
« modernité », elles ont pour buts de renforcer un système favorisant
la concentration des richesses pour le profit de quelques privilégiés.
Ainsi, les salaires, le
pouvoir d’achat, les droits sociaux et le Service Public républicain stagnent
ou régressent, la pauvreté, la précarité de l’emploi et le chômage poursuivent
leurs progressions.
Dans ce contexte, la
Fonction Publique et ses agents sont livrés à la vindicte de tous. Eux, ces
« privilégiés », ces « nantis », ces « ronds-de-cuir » seraient finalement à la base de
tous les maux de notre société : « trop nombreux », « trop
payés », « trop protégés », ils « ne travaillent pas
assez »… Mais rassurez-vous, fonctionnaires et contractuels(les), nous
sommes tous formidables !
Les déclarations et
annonces gouvernementales effectuées lors de la Conférence nationale des
territoires (17 juillet 2017) ont confirmé une régression sociale sans
précédent pour la Fonction Publique, ses services et ses agents.
Plus que jamais, fonctionnaires
et contractuels(les), Fonction Publique et Service Public républicain, sont une
variable d’ajustement des politiques libérales.
Les promesses du gouvernement
MACRON/PHILIPPE
-
gel de la valeur du point d'indice ;
-
décorrélation du point d'indice entre les versants de la Fonction
Publique ;
-
rétablissement du jour de carence en cas d’arrêt maladie ;
-
augmentation de la CSG ;
-
remise en cause des accords locaux sur le temps de travail ;
-
mise en cause du CNFPT et de la formation professionnelle des agents
territoriaux ;
-
120.000 suppressions d’emplois programmées dans l’ensemble de la Fonction
Publique (70.000 dans les collectivités territoriales)
FORCE OUVRIERE
réaffirme son opposition à l'augmentation de 1,7% de la CSG qui ampute la
rémunération des agents publics et met en cause le financement de la protection
sociale.
FORCE OUVRIERE demande :
-
le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat par l’augmentation uniforme du
point d'indice dans les trois versants de la Fonction publique.
-
le maintien des effectifs : NON aux 70.000 suppressions de postes dans la
territoriale.
-
l’abandon du jour de carence en cas d’arrêt maladie.
Concernant les Ordonnances gouvernementales modifiant le Code du
travail
FORCE OUVRIERE souligne
que dans le contexte international et européen de dérégulation économique et
sociale, les ordonnances sur le Code du travail ont été préparées sans
évaluation pertinente des textes précédents.
Des semaines de
concertation intense, au cours desquelles notre organisation syndicale a
défendu ses positions, ont permis de faire évoluer certains points clefs
comme :
- la place de la Branche
dans l’articulation des niveaux de négociation,
- l’obtention d’une
augmentation de l’indemnité légale de licenciement,
- la liberté de
désigner le délégué syndical.
De fait, cette
concertation de 3 mois a été un rapport de forces constant.
Ainsi, même si FORCE OUVRIERE
demande toujours l’abrogation de la loi travail du gouvernement HOLLANDE/VALLS,
nous constatons que nous avons pu empêcher son extension aux autres domaines du
travail.
Pour autant, sur
d’autres points clefs, des désaccords ou oppositions importants persistent.
C’est par exemple le cas en matière de :
- Justice prud’homale,
- droit à l’erreur en
matière de motifs de licenciement,
- conditions relatives
aux institutions représentatives du personnel.
Dans ces conditions, FORCE OUVRIERE
va faire une analyse approfondie des ordonnances à présent rendues publiques.
Comme depuis le début, notre organisation syndicale reste en contact avec toutes les autres confédérations syndicales.
Les
ordonnances sont de la responsabilité des pouvoirs publics. FORCE OUVRIERE
n'est pas co-législateur.
FORCE OUVRIERE reste
déterminée à lutter pour la défense de nos
protections et garanties collectives (Code du travail, Fonction publique et Service
Public républicain, Protection sociale).
Permanence du syndicat