L’austérité,
ça suffit !
jeudi 9 avril 2015
Tous en grève !
Rassemblement à Belfort
Combattre la politique d’austérité (suicide économique, sociale et démocratique)
La Fédération des Services Publics et des Services de Santé FORCE
OUVRIERE était réunie en comité national du 17 au 19 mars 2015. A cette
occasion, elle s’est félicitée de la décision du congrès confédéral FORCE OUVRIERE (Tours du 2
au 6 février 2015) d’appeler à une grève
interprofessionnelle le 9 avril 2015 contre la politique d’austérité qui se décline par le pacte de responsabilité et toute une série de lois
(« Macron », « réformes territoriales »,
« santé », etc.).
FORCE OUVRIERE rappelle que conformément aux décisions prises dans
le cadre de l’Union Européenne, les plans d’austérité sont mis en place
consciencieusement par les gouvernements et ce, chaque année depuis 2010. Les
budgets de l’État et de la Sécurité sociale, les contre-réformes sur les
retraites de 2010 et 2014, en sont l’expression. Pour ne prendre que la récente
loi « Macron » ou les projets de lois « Nouvelle organisation
territoriale de la République » ou encore le projet de loi
« santé », tous s’attaquent brutalement aux services publics de
proximité et produisent l'inégalité d'accès aux droits essentiels (tels que la
santé - médecine, hôpitaux…). C’est cela, le résultat des politiques
d’austérité consistant à sacrifier les dépenses publiques au nom d’un
engagement de réduction de l’endettement public pris à Bruxelles.
Les moyens
budgétaires doivent être impérativement dégagés pour soutenir les équipements
publics, l’aménagement du territoire, la santé, la recherche publique
fondamentale et appliquée, l’innovation…
Augmentation
générale des salaires
Ä Pour la fonction publique
FORCE
OUVRIERE revendique l’arrêt du gel des traitements et salaires des
fonctionnaires et des agents publics. Elle revendique :
- la
revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice de 8%
-
l'attribution uniforme de 50 points et le rattrapage des pertes de pouvoir
d’achat cumulées depuis 2000 par rapport à l’inflation.
- la
refonte et la revalorisation des grilles indiciaires et des carrières.
Par
ailleurs, FORCE OUVRIERE s’inquiète des objectifs recherchés par le ministère
de la fonction publique au travers les différentes réunions dites de « dialogue
social » :
- PPCR (Parcours
Professionnels, Carrières, et rémunérations)
- QVT (Qualité de Vie au
Travail)
- QDS (Qualité du
Dialogue Social)
L’objectif principal de ces réunions semble être d’obtenir des
accords majoritaires, en tentant d’impliquer les syndicats dans
l’accompagnement des « réformes », ce qui est antinomique avec la
prise en compte des revendications.
Exemples
- les
propositions du gouvernement annoncées dans le cadre des réunions PPCR (cadres
statutaires communs, ratios fixés dans les décrets, remise en cause des
avancements minimum de durée, limitation des avancements de grade), ne
permettront pas d’améliorer les salaires des fonctionnaires et des agents
publics et, ne répondent pas à nos revendications.
- l’échec de
l’accord « QVT » est l’expression du refus de cette logique
« d’intégration » par les syndicats attachés aux revendications et à
l’indépendance syndicale.
Ä Pour les minima salariaux
FORCE
OUVRIERE revendique :
- 1780 € brut/mois
pour le SMIC (80% du salaire médian)
- obligation
d’alignement des minima salariaux des branches à chaque revalorisation
- généralisation de
l’équivalent d’un 13e mois de salaire pour tous
- minimum de pension,
égal au SMIC
Ä Pour les retraites
FORCE
OUVRIERE dénonce le gel des retraites de base, programmé depuis avril 2013
jusqu’en octobre 2015 et, revendique le retour à l’indexation générale des
retraites, des pensions et des pensions de réversion chaque 1er
janvier.
Il faut relancer la consommation par l’augmentation générale des
salaires (tant dans le secteur public que dans le secteur privé), de la valeur
du point d’indice dans la fonction publique, des pensions et des minima
sociaux.
Retrait du
« pacte de responsabilité »
Pour
toutes ces raisons, FORCE OUVRIERE revendique le retrait du « pacte de
responsabilité » et de ses déclinaisons dans les différents secteurs.
FORCE
OUVRIERE rappelle que ce pacte est financé par plus de 50 milliards de
réduction des dépenses publiques et sociales qui détruisent massivement
l’emploi dans le secteur privé (diminution de la commande publique) et
remettent en cause :
- les
services publics
- la
rémunération des agents publics
- la
protection sociale
Le « pacte de responsabilité » et le « pacte
d’austérité » ne font qu’un : ceux qui cautionnent l’un acceptent
l’autre. Dire non au pacte de responsabilité, c’est dire oui au progrès social,
aux augmentations de salaires, à l’emploi, aux services publics et à la
sécurité sociale.
Défendre
les conventions collectives
FORCE
OUVRIERE réaffirme son attachement aux conventions collectives nationales. Elle
condamne toutes les tentatives de dénonciation et de remise en cause de
celles-ci et exige de véritables négociations sur les classifications.
Défendre le
Statut, défendre le service public, défendre la République
FORCE
OUVRIERE rappelle que conformément au statut de la fonction publique, les
emplois permanents doivent être systématiquement pourvus par des fonctionnaires
titulaires.
Mettre
fin à la précarité dans
la fonction publique territoriale et dans la fonction publique hospitalière, cela
passe par un véritable plan de titularisation en complément de mesures encadrant
le recours à l’emploi contractuel, un arrêt des suppressions de postes et
l’amélioration de la situation de l’ensemble des agents sous contrats, tant en
matière de rémunération que de droits individuels et collectifs.
La conception républicaine du service public et du statut général de
la fonction publique n’est pas négociable.
Mettre
fin à la dégradation du service public : les « réformes » gouvernementales
s’inscrivent dans la continuité des dogmes européens de déréglementation et de
privatisations induites par les notions de SIEG (services d’intérêt économique
général). Ces « réformes » ou plutôt contre-réforme se poursuivent
dans le cadre des plans de rigueur budgétaire qui se succèdent depuis 2010,
qu’il s’agisse de :
- la
Révision générale des politiques publiques (RGPP)
- la
Modernisation de l’action publique (MAP)
- la
réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE de 2010 et 2013)
- la
loi du 21 juillet 2009 hôpital patients santé territoires (HPST)
- la
loi du 16 décembre 2010 de réforme territoriale (RGPP appliquée aux
collectivités)
- la
loi du 27 janvier 2014 dite de modernisation de l’action publique territoriale
et affirmation des métropoles, ainsi que les textes qui forment la
« réforme territoriale » et « l’acte 3 de
décentralisation » actuellement en discussion
Ces
contre-réformes conduisent à :
- un
démantèlement et une privatisation des services publics et de la fonction
publique
-
une remise en cause du maillage et une désertification territoriale des
services publics et de leurs personnels, notamment avec la suppression
programmée des communes et du département et celle déjà effective de
nombreux services
-
des mutualisations forcées de services et des mutations d’office
qui en découlent dans les collectivités assorties de suppressions de postes
imposées par des dotations de l’État en baisse
-
des décisions de l’État et de collectivités territoriales de mise en place de partenariats
publics/privés, d’agences, de GIP (groupements d’intérêt public), de sociétés
publiques locales, qui portent en germe la destruction des garanties
statutaires des agents
-
gérer l’hôpital public comme une entreprise privée et rentabiliser la santé
au détriment des malades et des agents hospitaliers
-
une concurrence entre les régions qui remet en cause l’égalité de droit
sur le territoire national et son aménagement
-
une transformation du service public, gratuit et solidaire, en services
payants aux « usagers/clients »
FORCE OUVRIERE réitère son
opposition à l’acte III de décentralisation et à la réforme territoriale qui
mène vers :
- la
balkanisation de l’action publique
- la
destruction de l’État opérateur
- la
suppression des départements et des communes
- la
fusion des régions
- l’éloignement
de la puissance publique des usagers et la désertification territoriale des
services publics
- l’inégalité
de droit généralisée du fait d’un pouvoir normatif et règlementaire accordé aux
régions
- la
territorialisation des politiques publiques
Abandon de toutes ces contre-réformes qui constituent une attaque
d’une ampleur inégalée et potentiellement destructrice contre la République une
et indivisible.
La grève
interprofessionnelle : un moyen syndical pour participer à mettre un coup
d’arrêt à la politique d’austérité
Lancé à l’initiative de FORCE OUVRIERE, l’appel commun (FO, CGT,
FSU, Solidaires) pour une grève interprofessionnelle le 9 avril 2015 est un moyen indispensable
pour faire aboutir les revendications.
La défense des services publics, du
statut de la fonction publique parties
constituantes de la République, de la protection sociale, des conventions
collectives et l’augmentation générale des salaires nécessitent de mettre en
œuvre la mobilisation interprofessionnelle.
Cet appel constitue la première étape du rapport de force à même
de faire reculer le gouvernement et le patronat pour faire aboutir nos
revendications :
- retrait de
la politique gouvernementale d’austérité
- retrait du
pacte de responsabilité
- retrait de
la loi « Macron »
- retrait de
la réforme territoriale
- retrait de
la loi HPST
jeudi 9 avril 2015
TOUS EN GREVE !