Le lundi 18 mai 2015, votre syndicat
FORCE OUVRIERE a répondu à l’invitation du président du Conseil départemental
du Territoire-de-Belfort pour l’écouter et vous rendre compte.
En dehors de Florian BOUQUET
(président) assistaient à cette rencontre Audrey KOLB (chef de Cabinet),
Belkacem MEHADDI (directeur général des services), Christian SCHWARTZ (secrétaire
général) et Evelyne PERRIGUEY (directrice du management et des ressources
humaines).
La délégation FORCE OUVRIERE était
composée de Nouredine AHMED-SEID, Patricia CAUBIEN, Céline MARCJAN, Christelle
ORCEL, Francis RAFFIN et Sylvie WINTERSTEN.
Le président a ouvert la rencontre
sur la problématique du budget de la collectivité. Il a expliqué que « les
services doivent fonctionner correctement et sans gâchis. Les élus et le
personnel doivent travailler ensemble pour les contribuables : 1 euro
d’impôt égal 1 euro en retour ». Il a confirmé l’annonce d’un « audit
financier et organisationnel de la maison » afin d’« identifier les
points faibles, les voir ensemble. Le travail ne sera pas fait sur un coin de
table mais tous ensembles sur les « principes d’efficacité, d’équité et de
justice, qui sont les qualités du Service Public. Les conclusions seront
rendues publiques ».
Sur d’autres constats et l’idée que
« le Conseil départemental est un gros paquebot manquant de carburant pour
naviguer », il s’est félicité d’avoir pu constater que la collectivité
était composée d’ « agents publics compétents et motivés » qui
permettront aux élus politiques d’œuvrer sans remettre en cause le Service Public.
Pour autant, il s’est dit scandalisé par « des frais de communication trop
élevés », par le nombre de voitures et par le montant de la facture de
carburant ; il ne veut pas de chauffeur. Il a décidé de mettre un terme au
service traiteur (plateaux repas). En effet, il considère qu’« une réunion
peut se tenir autour d’un café et d’une viennoiserie, l’efficacité sera la même
pour un coût nettement moindre ». Dans ce sens, il souhaite pouvoir, au
travers d’« une action juste et équitable, en bon père de famille »
établir « une meilleure gestion », « redistribuer de l’argent
aux missions du Conseil départemental et aux agents ». En outre, il a
indiqué vouloir des « échanges courtois et constructifs » pouvoir
« prendre en compte les remarques et les suggestions pertinentes et utiles
afin de favoriser le bon fonctionnement de la maison ». « Je suis un
homme de parole », « ma porte est grande ouverte ». Il a également
confirmé qu’il se déplacerait progressivement dans l’ensemble des services.
Pour terminer, le président a
annoncé que « des décisions majeures seront prises en septembre/octobre
2015 ». Il a précisé qu’il n’y aura « pas de mesures prises en
catimini pendant les vacances ». Le principe est que « si ça marche,
on ne touche pas, si cela ne marche pas on regarde ».
AUTRES ASPECTS
Externalisation de services publics au secteur
privé
Le président n’est « pas pour
une externalisation à outrance ». Il a expliqué que l’externalisation de
services pourrait être décidée mais « en dernier recours » seulement
et « si le Département ne peut faire pour moins cher ». La décision
se prendra après avoir pris en considération le principe de préserver
« les activités pour nos agents car les équipes sont là », « les
équipements et les compétences » dans la collectivité.
Effectif départemental, services
En matière de recrutement
« plus de copinage », le président a déclaré qu’il « n’a personne
à placer ». Il tient à favoriser le redéploiement. Avant de procéder à des
recrutements extérieurs il faut « voir d’abord si on ne peut pas prendre
un agent en interne ». Il a expliqué que le redéploiement s’effectuera en
fonction des besoins, en tenant compte des profils et de l’expérience. Il a
resitué cette question également au niveau des remplacements suite aux départs
en retraite. Le redéploiement « c’est un appel d’air vers le haut »
pour les agents, le « recrutement extérieur, ne se fera que si il n’y a
vraiment aucune ressources en interne ». Il a évoqué aussi la possibilité
de laisser à un agent la possibilité de pouvoir « changer de métier, pourquoi
pas ».
Le président a expliqué qu’il existe
un « sureffectif parmi les agents avec de gros salaires ». « Dans
certains services c’est une armée mexicaine ». « Je vois bien
clair ». « Il faut rétablir la pyramide dans le bon sens, dans un
souci d’équité. « Pas d’inquiétude pour les agents de catégorie C ». Concernant
les emplois non statutaires « s’ils sont bons ils seront gardés, si ce
sont des boulets ils devront partir ». Concernant les contrats aidés,
« c’est une chance d’insertion pour une personne mais il faut permettre
ensuite d’offrir cette chance à une autre personne. Le contrat aidé n’est pas
une antichambre d’un emploi au Département ».
- Avancement à la durée minimum : le
président à expliqué qu’il « croit au mérite des agents ». Il veut « stimuler,
renforcer l’intéressement des agents ».
- Installation des organes paritaires à la suite des élections
professionnelles du 4 décembre 2014, le président a annoncé : CAP (Commissions
administratives paritaires C-B-A) début juillet, CT (Comité technique) à
l’automne, CHS-CT (Comité d’hygiène et sécurité, conditions de travail) avant
cet été.
- CSD (Comité social du Département) : le président se dit
« très sensible au caractère de l’action sociale » pour les agents.
- Budget et des finances : concernant la mobilisation d’agents
de différents services ces derniers temps à la direction du budget et des
finances sur la question des achats, le président a expliqué qu’« il y a
1 000 lignes de retard en saisie » et qu’il faut « 4 ou 5 agents
pour éponger » les retards. Il a été expliqué avoir demandé à la DMRH en
lien avec la DBF de « trouver ces 4 ou 5 agents dans d’autres services
afin de payer les fournisseurs en temps et en heure et éviter ainsi à la
collectivité de payer des intérêts moratoires ». « En 2014,
90 000 euros d’intérêts moratoires » ont été payés. Il ne veut « pas plus de 30 000
euros d’intérêts moratoires en 2015 ». « Les intérêts moratoires
c’est une plaie et cette solution est un pansement » qui doit
« permettre 60 000 euros d’économie ». Il a expliqué préférer
« redistribuer cet argent aux agents ». « A ce jour, la
direction du budget et des finances en est à 27 000 euros ».
- Pôle achats : le président considère la nécessité de mettre en
place une structure regroupant l’ensemble des achats afin de permettre de
dégager des moyens qui pourront être mieux affectés. Actuellement « une
facture de 30 euros, revient au final à 100 euros avec les coûts de
traitement ». En outre, « il faut faire des commandes publiques même
pour des petits achats ». Il faudra procéder au « recrutement d’un
acheteur car c’est un métier ».
- Communication : cette direction comporte 17 agents pour un
coût s’élevant à 1 million d’euros. Le président a expliqué que « le coût
de cette direction se situe au niveau du budget de la commune de
Châtenois-les-Forges ». Il veut « faire moins dans l’intellectuel et
plus en direction des usagers ».
- PAS (Points accueil solidarité) : le président a fait le
constat que « la société a beaucoup changé ». Dans ce contexte il a
évoqué « les baisses des dotations de l’Etat ». Il « ne veut pas
travailler dans les mêmes conditions que ses prédécesseurs pendant 39 ans, un
virage doit être pris ». Il veut « maintenir l’emploi » dans les
PAS car « les besoins sont énormes ». Par ailleurs, il veut « développer
un partenariat avec la ville de Belfort ». Sur ce point « les PAS et
le CCAS doivent travailler plus ensemble ». Il a également indiqué vouloir
pouvoir mesurer lui-même la qualité de l’accueil des usagers et le traitement
des dossiers. D’ores et déjà il a pu constater qu’à l’occasion du pont de
l’Ascension « les PAS ont été fermés 4 jours » et que « les
usagers se sont passés des services sociaux ». « Pour les usagers qui
en auraient eu besoin, ils n’auront eu que leurs yeux pour pleurer ». « La
question d’un service minimum est posée ».
- Routes : Pour le président, « le service des routes est
un service sous doté ». « Tous les signaux sont au vert ». Les
routes doivent être « entretenues et carrossables ».
- Environnement : au-delà de certaines appréciations sur
« les digues emportées » ou du « ratage dans les actions
d’environnement », le président a souligné la richesse du département en
forets pouvant être exploitées pour la vente de bois, l’énergétique, les
matériaux de construction. « C’est un bon filon, sans dégât pour
l’environnement ».
- Pôle métropolitain : le président a expliqué que les statuts sont
en cours de rédaction. L’orientation géographique porte sur Belfort/Montbéliard
afin de peser à côté de Bâle/Mulhouse et Dijon. Il précise que « la
métropole n’est pas là pour lever l’impôt », que sa compétence est le
« développement économique » et qu’elle aura à « travailler à un
réseau de bus cohérent Belfort/Montbéliard ».
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