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Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé / Groupement départemental services publics et services de santé du Territoire-de-Belfort / Union Nationale des Personnels des Services des Départements et des Régions

lundi 7 septembre 2020

PANDEMIE COVID-19 : FORCE OUVRIERE dénonce la dérive autoritaire et arbitraire dans la collectivité

Chers (es) collègues,

Le Secrétaire du CHSCT a interpellé l'Administration départementale, vendredi 4 septembre 2020 à 15 H 00. Ce même jour, deux heures plus tard, l'Administration départementale a décidé de consulter les membres du CHSCT « en urgence par voie électronique pour la mise en œuvre dans notre collectivité des mesures nationales » de prévention contre la pandémie de COVID-19 ; petite précision, sur cette pratique, ni le secrétaire du CHSCT, ni les organisations syndicales n’ont été consultées.

Vos représentants syndicaux sont ainsi sommés de transmettre leurs éventuelles remarques « le lundi suivant, 7 septembre 2020, au plus tard à 12 H 00 ».

FORCE OUVRIERE dénonce la dérive autoritaire et arbitraire dans la collectivité. 

Votre syndicat continuera d'agir et de vous informer sur l'évolution de la situation sanitaire. C'est ainsi qu'il répondra indirectement au diktat administratif en s'adressant à l'ensemble des agents sur les éléments qui auraient dû être discutés en CHSCT, selon le protocole sanitaire national du 31 août 2020.

Cette circonstance démontre, une nouvelle fois, le manque d'anticipation et l'absence de réactivité de la collectivité et son peu d'attachement à faciliter et favoriser le dialogue social depuis le début de la crise sanitaire (voir nos précédentes informations syndicales « PANDEMIE COVID-19 » sur le blog syndical : https://fo90fpt.blogspot.com/).


Rebond de la pandémie en France

Le graphique suivant met en évidence le rebond de la pandémie depuis juillet 2020. C’est la raison qui amène les autorités publiques sanitaires à réagir. Le Premier ministre indique dans sa circulaire du 31 août 2020 que « depuis le mois de février dernier […] l’évolution de l’épidémie conduit à devoir fixer de nouvelles règles. Pour accompagner cette reprise, l’Etat se doit d’être exemplaire dans la protection de la santé et de la sécurité des agents comme des usagers du service public ».


Nombre de cas confirmés, par semaine, du 23 janvier au 29 août 2020


 

1. Indicateurs de l’évolution de la pandémie de Covid-19

Le virus se propage.

La région Bourgogne-Franche-Comté est confrontée à l’intensification de la circulation du COVID-19 observée depuis plusieurs semaines comme l’a souligné dernièrement le Premier ministre.

Si une partie de cette hausse est liée à la forte dynamique du dépistage, le taux de positivité des tests augmente également sensiblement à l’échelle régionale.

Le taux de reproduction du virus est le signe de sa propagation à l’échelle d’un territoire, explique Santé Publique France et le gouvernement.

Un taux inférieur à 1 reflète une diminution du nombre de nouveaux cas (un porteur du virus contamine moins d’une personne, il y a donc moins de cas à la génération suivante), alors qu’un R supérieur à 1 traduit une tendance à l’augmentation du nombre de cas (un porteur du virus contamine plus d’une personne, il y a donc plus de cas à la génération suivante).

Dans le Territoire de Belfort, au 3 septembre 2020 le taux de reproduction R0 de 1,47 montre que le COVID-19 circule activement dans le département (graphique ci-dessous). Plus que jamais, les mesures barrières et le port du masque sont nécessaires pour enrayer sa propagation et éviter un emballement.


Sources

- Santé Publique France

- Ministère des solidarités et de la santé


 

Autre indicateur, le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas rapporté au nombre d’habitants sur 7 jours).


Evolution des taux d’incidence et de dépistage

en France métropolitaine, par semaine, de juin au 2 septembre 2020



Sources

- Santé Publique France

- Ministère des solidarités et de la santé


Ce taux a désormais franchi le seuil d’attention de 10 pour 100 000 habitants au niveau régional et plus particulièrement dans le Territoire de Belfort ou avec un taux à 26,40 au 3 septembre 2020, l'incidence des cas de COVID-19 sur 7 jours glissants est préoccupante :

Sources

- Santé Publique France

- Ministère des solidarités et de la santé


2. Nouvelles mesures nationales

Eviter que le rebond épidémique mène à un re-confinement.

Le Premier ministre a indiqué le 31 août 2020 que les employeurs publics, comme le Conseil départemental du Territoire de Belfort, devaient « être exemplaires dans la protection de la santé et de la sécurité des agents comme des usagers du service public ».

Il a demandé que ses instructions soient mises en œuvre sans tarder :

Le port du masque de protection

a.  « mettre en œuvre dès à présent l’ensemble des orientations » du protocole nationale sanitaire du 31 août 2020 (ministère du travail) ;

 

b.  « rendre obligatoire le port du masque de protection dans les conditions définies par ce protocole sanitaire, dans les espaces clos et partagés et les espaces de circulation, à la seule exception des bureaux occupés par une seule personne » ;

 

c.  « informer les agents de cette obligation et vérifier son respect » ;

 

d.  « fournir des masques de protection et en préciser les modalités d’usage afin que cette protection soit effective », « fournir des masques permettant la lecture labiale aux personnes sourdes et malentendantes.

Le télétravail

a.  « Le télétravail demeure une pratique qu’il convient de continuer à favoriser, en ce qu’il participe à la démarche de prévention du risque d’infection au virus » ;

 

b.  Il « permet de limiter la densité des agents dans les locaux professionnels et les bureaux, ainsi que l’affluence dans les transports en commun » ;

 

c.  Il demande d’accorder « une attention particulière à l’accompagnement des agents placés en situation de télétravail, notamment par la diffusion de bonnes pratiques et la formation des chefs de service ».

Risque de développer une forme grave d'infection

a.  « Veiller attentivement aux agents les plus vulnérables présentant un risque élevé de développer une forme grave d’infection au virus ».

 

     « article 2 du décret n°2020-1098 du 29 août 2020 pris pour l’application de l’article 20 de la loi n°2020-473 du 25 avril 2020 de finances rectificative pour 2020 seront, lorsque le télétravail n’est pas possible, placés en autorisation spéciale d’absence, sur la base d’un certificat d’isolement délivré par un médecin. Pour les autres agents présentant l’un des facteurs de vulnérabilité rappelés dans l’avis du Haut Conseil de santé publique du 19 juin 2020, le télétravail est la solution à privilégier lorsque les missions exercées s’y prêtent.

 

b.  « Lorsque le télétravail n’est pas possible ou lorsque, malgré une possibilité de télétravail, une reprise du travail présentielle est décidée par le chef de service l’agent bénéficie des conditions d’emploi aménagées, en particulier » :

 

-   « mise à disposition de masques chirurgicaux par l’employeur à l’agent (durée maximale de port : 4 heures) » ;

-    « vigilance particulière quant à l’hygiène régulière des mains » ;

-   « aménagement du poste de travail (bureau dédié ou limitation du risque avec, par exemple, un écran de protection, limitation du contact avec le public ou, à défaut, écran de protection, distanciation physique assurée, renouvellement d’air adapté, etc.) » ;

-   « rappeler aux agents dont les missions ne peuvent être exercées en télétravail et qui, malgré les mesures mises en place estiment ne pas pouvoir reprendre leur activité en présentiel, qu’ils doivent justifier leur absence du service en sollicitant, sous réserve des nécessités du service, la prise de congés annuels, de jours de récupération du temps de travail ou encore de jours du compte épargne-temps. Vous vous assurerez qu’à défaut, tout agent absent du travail et qui justifiera d’un arrêt de travail délivré par son médecin traitant, sera placé en congé de maladie selon les règles de droit commun ».


3. Evolutions des consignes sanitaires dans notre Collectivité

Mises en œuvre des mesures nationales par l'Administration départementale

1 - Monsieur « Lionel Vauthier est nommé référent Covid-19 pour notre collectivité à compter du 1er septembre 2020 ».

2 - « A partir du 8 septembre 2020, le port du masque devient obligatoire dans les espaces clos et partagés et les espaces de circulation, à la seule exception des bureaux occupés par une seule personne.

Des dérogations au port de masque sont possibles, le temps :

-  de courtes pauses (pauses cafés…) ;

-  des pauses repas ».

3 - « Afin de prendre en compte ces nouvelles dispositions, la dotation actuelle de 6 masques réutilisables par agent (un distribué en mai et cinq en août) sera portée à 10 masques réutilisables, de manière à couvrir une semaine sans lavage à raison de deux masques par jour.

Les masques chirurgicaux seront ainsi réservés aux agents dits « vulnérables ».

Chaque agent reste libre de porter sur son temps de travail des masques en tissus ou chirurgicaux qu’il se serait procuré par ailleurs ».

 

FORCE OUVRIERE demande :

- la fourniture de masques chirurgicaux  à l'ensemble des agents de façon à ne pas discriminer les agents vulnérables et en raison du risque de transfert au domicile privé (nettoyage) de masques potentiellement infectés.

- l'ouverture d'une négociation pour la mise en œuvre du télétravail règlementaire dans la collectivité. En effet, le télétravail n'est pas le travail à distance, il ne doit pas être subi et laissé "au bon vouloir" de l'Administration départementale avec des modalités disparates.

- la réunion d'un CHSCT :

a. Comme le prévoit le protocole national, présentation des mesures de protections concernant les agents publics et les usagers du service public départemental, avant diffusion et intégration dans le protocole sanitaire de la collectivité.

b. Concernant le référent COVID-19, présentation de son rôle et des contours de sa mission.

c. Présentation claire de la conduite à tenir dans les services en cas d'agent symptomatique.

d. Présentation des mesures prises pour aménager les postes de travail des personnes vulnérables en cas d'impossibilité de télétravail.

 

#PRENEZSOINSDESAUTRESETDEVOUS

Syndicat FO des agents du département 90 :

fo90@territoiredebelfort.

 

lundi 24 août 2020

PANDEMIE COVID-19 – Port du masque dans la collectivité

Temps de lecture estimé : 2 min

Le 11 août 2020, le Premier Ministre déclarait « je le dis avec une forme de gravité, si nous ne réagissons pas collectivement nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler ».

Par la suite, s'appuyant sur les études de SANTÉ PUBLIQUE FRANCE annonçant que l'Administration Publique regroupe à elle seule 29 % des foyers de COVID-19 identifiés en milieu professionnel (devant l'industrie manufacturière, hôtels et restaurants, etc.), le Ministère du Travail déclare et confirme que le milieu professionnel est concerné par cette augmentation de clusters sur l'ensemble du territoire et recommande :

- de systématiser le port du masque en situation professionnelle (salles de réunion, open-space, couloirs, vestiaires, bureaux partagés, etc.) en complément des gestes barrières.

- recommande le télétravail afin de renforcer la démarche de prévention du risque d'infection.

Par note à l’ensemble du personnel, lundi 20 juillet 2020, l'Administration départementale a rappelé que les protocoles particuliers restaient d'actualité concernant les locaux du Département du Territoire de Belfort : « s’agissant du port du masque, il est obligatoire par tous, dans les espaces clos ouverts au public (hall d'accueil, salles d'attente,... etc.) pendant les heures d'ouverture au public et dans les autres espaces, lorsque la distance d'un mètre ne peut être respectée ».

Étonnamment et à contrario des prescriptions nationales, les règles semblent s'assouplir dans la collectivité.

En effet, la communication interne datée du jeudi 20 août 2020, s'adressant à l'ensemble des agents, indique à présent que le port du masque est obligatoire uniquement lorsqu’un « agent stationne pendant les heures d'ouverture dans des locaux ouverts au public (exemple : hall d'accueil ou salle d'attente) et que la distanciation physique ne peut être respectée : 1,50 m en position statique durable (exemple : deux agents dans un même bureau) et 1 m dans les autres cas. »… alors que :

-        les usagers sont soumis à l'obligation du port du masque dans les mêmes lieux ;

-      des préfets et maires étendent l’obligation du port du masque dans les lieux publics ouverts ;

-      le Ministère du Travail reconnaît publiquement le risque de contamination par voie aérosol et par conséquent, la distanciation physique de 1 à 2 mètres comme étant insuffisante.

Quel autre choix a donc l’Autorité territoriale :

- que de rendre obligatoire le port du masque sur le lieu de travail ?

- que de mettre en œuvre le télétravail règlementaire dans la Collectivité ?

#PRENEZSOINDEVOUS

Syndicat FO des agents du département 90

fo90@territoiredebelfort.