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Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé / Groupement départemental services publics et services de santé du Territoire-de-Belfort / Union Nationale des Personnels des Services des Départements et des Régions

mercredi 3 juin 2015

18 mai 2015 - RETOUR SUR LA RENCONTRE AVEC FLORIAN BOUQUET (président du Conseil départemental du Territoire-de-Belfort)

Le lundi 18 mai 2015, votre syndicat FORCE OUVRIERE a répondu à l’invitation du président du Conseil départemental du Territoire-de-Belfort pour l’écouter et vous rendre compte.
En dehors de Florian BOUQUET (président) assistaient à cette rencontre Audrey KOLB (chef de Cabinet), Belkacem MEHADDI (directeur général des services), Christian SCHWARTZ (secrétaire général) et Evelyne PERRIGUEY (directrice du management et des ressources humaines).
La délégation FORCE OUVRIERE était composée de Nouredine AHMED-SEID, Patricia CAUBIEN, Céline MARCJAN, Christelle ORCEL, Francis RAFFIN et Sylvie WINTERSTEN.
Le président a ouvert la rencontre sur la problématique du budget de la collectivité. Il a expliqué que « les services doivent fonctionner correctement et sans gâchis. Les élus et le personnel doivent travailler ensemble pour les contribuables : 1 euro d’impôt égal 1 euro en retour ». Il a confirmé l’annonce d’un « audit financier et organisationnel de la maison » afin d’« identifier les points faibles, les voir ensemble. Le travail ne sera pas fait sur un coin de table mais tous ensembles sur les « principes d’efficacité, d’équité et de justice, qui sont les qualités du Service Public. Les conclusions seront rendues publiques ».
Sur d’autres constats et l’idée que « le Conseil départemental est un gros paquebot manquant de carburant pour naviguer », il s’est félicité d’avoir pu constater que la collectivité était composée d’ « agents publics compétents et motivés » qui permettront aux élus politiques d’œuvrer sans remettre en cause le Service Public. Pour autant, il s’est dit scandalisé par « des frais de communication trop élevés », par le nombre de voitures et par le montant de la facture de carburant ; il ne veut pas de chauffeur. Il a décidé de mettre un terme au service traiteur (plateaux repas). En effet, il considère qu’« une réunion peut se tenir autour d’un café et d’une viennoiserie, l’efficacité sera la même pour un coût nettement moindre ». Dans ce sens, il souhaite pouvoir, au travers d’« une action juste et équitable, en bon père de famille » établir « une meilleure gestion », « redistribuer de l’argent aux missions du Conseil départemental et aux agents ». En outre, il a indiqué vouloir des « échanges courtois et constructifs » pouvoir « prendre en compte les remarques et les suggestions pertinentes et utiles afin de favoriser le bon fonctionnement de la maison ». « Je suis un homme de parole », « ma porte est grande ouverte ». Il a également confirmé qu’il se déplacerait progressivement dans l’ensemble des services.
Pour terminer, le président a annoncé que « des décisions majeures seront prises en septembre/octobre 2015 ». Il a précisé qu’il n’y aura « pas de mesures prises en catimini pendant les vacances ». Le principe est que « si ça marche, on ne touche pas, si cela ne marche pas on regarde ».
AUTRES ASPECTS
Externalisation de services publics au secteur privé
Le président n’est « pas pour une externalisation à outrance ». Il a expliqué que l’externalisation de services pourrait être décidée mais « en dernier recours » seulement et « si le Département ne peut faire pour moins cher ». La décision se prendra après avoir pris en considération le principe de préserver « les activités pour nos agents car les équipes sont là », « les équipements et les compétences » dans la collectivité.
Effectif départemental, services
En matière de recrutement « plus de copinage », le président a déclaré qu’il « n’a personne à placer ». Il tient à favoriser le redéploiement. Avant de procéder à des recrutements extérieurs il faut « voir d’abord si on ne peut pas prendre un agent en interne ». Il a expliqué que le redéploiement s’effectuera en fonction des besoins, en tenant compte des profils et de l’expérience. Il a resitué cette question également au niveau des remplacements suite aux départs en retraite. Le redéploiement « c’est un appel d’air vers le haut » pour les agents, le « recrutement extérieur, ne se fera que si il n’y a vraiment aucune ressources en interne ». Il a évoqué aussi la possibilité de laisser à un agent la possibilité de pouvoir « changer de métier, pourquoi pas ».
Le président a expliqué qu’il existe un « sureffectif parmi les agents avec de gros salaires ». « Dans certains services c’est une armée mexicaine ». « Je vois bien clair ». « Il faut rétablir la pyramide dans le bon sens, dans un souci d’équité. « Pas d’inquiétude pour les agents de catégorie C ». Concernant les emplois non statutaires « s’ils sont bons ils seront gardés, si ce sont des boulets ils devront partir ». Concernant les contrats aidés, « c’est une chance d’insertion pour une personne mais il faut permettre ensuite d’offrir cette chance à une autre personne. Le contrat aidé n’est pas une antichambre d’un emploi au Département ».
- Avancement à la durée minimum : le président à expliqué qu’il « croit au mérite des agents ». Il veut « stimuler, renforcer l’intéressement des agents ».
- Installation des organes paritaires à la suite des élections professionnelles du 4 décembre 2014, le président a annoncé : CAP (Commissions administratives paritaires C-B-A) début juillet, CT (Comité technique) à l’automne, CHS-CT (Comité d’hygiène et sécurité, conditions de travail) avant cet été.
- CSD (Comité social du Département) : le président se dit « très sensible au caractère de l’action sociale » pour les agents.
- Budget et des finances : concernant la mobilisation d’agents de différents services ces derniers temps à la direction du budget et des finances sur la question des achats, le président a expliqué qu’« il y a 1 000 lignes de retard en saisie » et qu’il faut « 4 ou 5 agents pour éponger » les retards. Il a été expliqué avoir demandé à la DMRH en lien avec la DBF de « trouver ces 4 ou 5 agents dans d’autres services afin de payer les fournisseurs en temps et en heure et éviter ainsi à la collectivité de payer des intérêts moratoires ». « En 2014, 90 000 euros d’intérêts moratoires » ont été payés. Il ne veut « pas plus de 30 000 euros d’intérêts moratoires en 2015 ». « Les intérêts moratoires c’est une plaie et cette solution est un pansement » qui doit « permettre 60 000 euros d’économie ». Il a expliqué préférer « redistribuer cet argent aux agents ». « A ce jour, la direction du budget et des finances en est à 27 000 euros ».
- Pôle achats : le président considère la nécessité de mettre en place une structure regroupant l’ensemble des achats afin de permettre de dégager des moyens qui pourront être mieux affectés. Actuellement « une facture de 30 euros, revient au final à 100 euros avec les coûts de traitement ». En outre, « il faut faire des commandes publiques même pour des petits achats ». Il faudra procéder au « recrutement d’un acheteur  car c’est un métier ».
- Communication : cette direction comporte 17 agents pour un coût s’élevant à 1 million d’euros. Le président a expliqué que « le coût de cette direction se situe au niveau du budget de la commune de Châtenois-les-Forges ». Il veut « faire moins dans l’intellectuel et plus en direction des usagers ».
- PAS (Points accueil solidarité) : le président a fait le constat que « la société a beaucoup changé ». Dans ce contexte il a évoqué « les baisses des dotations de l’Etat ». Il « ne veut pas travailler dans les mêmes conditions que ses prédécesseurs pendant 39 ans, un virage doit être pris ». Il veut « maintenir l’emploi » dans les PAS car « les besoins sont énormes ». Par ailleurs, il veut « développer un partenariat avec la ville de Belfort ». Sur ce point « les PAS et le CCAS doivent travailler plus ensemble ». Il a également indiqué vouloir pouvoir mesurer lui-même la qualité de l’accueil des usagers et le traitement des dossiers. D’ores et déjà il a pu constater qu’à l’occasion du pont de l’Ascension « les PAS ont été fermés 4 jours » et que « les usagers se sont passés des services sociaux ». « Pour les usagers qui en auraient eu besoin, ils n’auront eu que leurs yeux pour pleurer ». « La question d’un service minimum est posée ».
- Routes : Pour le président, « le service des routes est un service sous doté ». « Tous les signaux sont au vert ». Les routes doivent être « entretenues et carrossables ».
- Environnement : au-delà de certaines appréciations sur « les digues emportées » ou du « ratage dans les actions d’environnement », le président a souligné la richesse du département en forets pouvant être exploitées pour la vente de bois, l’énergétique, les matériaux de construction. « C’est un bon filon, sans dégât pour l’environnement ».
- Pôle métropolitain : le président a expliqué que les statuts sont en cours de rédaction. L’orientation géographique porte sur Belfort/Montbéliard afin de peser à côté de Bâle/Mulhouse et Dijon. Il précise que « la métropole n’est pas là pour lever l’impôt », que sa compétence est le « développement économique » et qu’elle aura à « travailler à un réseau de bus cohérent Belfort/Montbéliard ».
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